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journal d'une jeune étudiante.
6 juin 2012

Abercrombie

J’attaque depuis quelques semaines, une période plutôt intensive. Contre toute attente, j’ai décroché le job à Abercrombie. Résultat ? 20 heures par semaine entre cinq heure et dix heure… du matin !  Au départ, j’ai pensé ne pas y arriver. Cela impliquait en effet de prendre deux noctiliens à quatre heure sept après s’être levée à trois heure trente ! Pourtant après une journée de formation assez ennuyeuse, ma première journée au travail dut très intéressante et drôle ! C’est que dès cinq heure, le magasin est remplie d’impact occupés à mettre en place le magasin. Ainsi, une cinquantaine de personnes s’affairent pendant plusieurs heures avec le plaisir de parler et de rire ensemble pour passer le temps. Cela fut une très bonne surprise surtout que les gens sont adorables et toujours prêts à aider ! Cependant, d’autres surprises m’attendaient ! La première fut le « look policy », travailler à Abercrombie signifie en effet ne pas être maquillée (juste du mascara), porté l’uniforme immonde qu’il vous passe (jean trop petit soi dit en passant, effet que l’on accentue avec un revers !) et des chaussures noires obligatoirement. Un uniforme qui deviendrait pourtant fort pratique quand il faudrait se lever avant l’aube quatre fois par semaine ! J’intégrai rapidement mes attributions qui étaient pour tout dire… assez hallucinantes ! Le styliste Abercrombie est en effet chargé de différentes tâches particulièrement…. Inutiles. Premièrement, je devais vérifier que les vêtements étaient placés exactement comme sur la feuille envoyée directement d’Amérique. Une tâche qui consistait surtout à prendre des mesures qui ne pouvaient décemment pas changer un jour sur l’autre ou à épousseter rapidement les mannequins du magasin. Cependant, les managers demandent de passer quinze minutes par « forms »… Quinze minutes ! Ensuite, je dois mesurer les mannequins… Mesurer des mannequins en bois… Sérieusement ? Comme si des mannequins en bois pouvaient vraiment grandir ou rapeticir durant la nuit… Bref. Je passe donc des heures à vérifier ces détails en parlant avec mes collègues. J’ai la chance d’avoir un collègue styliste quelques fois nommé François. Un mec adorable à la voix de baryton, avec qui il est plaisant de critiquer Mariana, la styliste qui refuse de nous parler car nous ne sommes pas mannequins, ou les managers américains semblables à deux clones blonds bodybuildés. Nous passons du temps à asperger le magasin de parfum ou à mesurer les piles de vêtements pour être sure qu’elles sont bien espacées de cinq centimètres. Mais le pire de tout reste les lumières ! Le magasin est plongé dans la pénombre et de petites lumières éclairent les piles de vêtements, donnant aux rayons un air de crypte religieuse où il faudrait adorer les pulls et jeans de la marque. A cette heure-ci, nous ne sommes que des étrangers : africains, asiatiques et latinos ! Les langues se croisent, se comprennent, des compréhensions provoquent des quiproquos mais surtout une bonne ambiance. Quelques jours après avoir commencé je déjeunais déjà avec des collègues et repartais avec d’autres. La drague est présente bien sûr mais pas gênante. Même si je l’avoue, je suis un peu déçue de ne pas côtoyer de mannequin. Je reste quand même une fille superficielle, il ne faut pas l’oublier. J’ai d’ailleurs vu l’un d’entre eux qui m’a bien plu aujourd’hui. Je descendais les escaliers pour rejoindre mon manager et il était assis devant elle. Il semblait surpris que je ne le regarde pas, même si je zieutais quand même en sa direction. Mon manager se plaignait de la lumière sur le forms et une fois partie, je lançais au beau gosse « franchement le mannequin est caché derrière l’autre, est-ce que c’est vraiment important ? » il répondit « mmm… moi c’est la première chose que j’ai vu en descendant les escaliers ! » «  Je ne critiquerai pas si j’étais assis comme tu l’es ». Fabrice, mon collègue m’aida à la changer et nous partîmes rapidement mais  je dois avouer que j’espère le recroiser et lui reparler. Une dernière chose importante au sujet d'Abercrombie : on ne parle pas français mais franglais. Les conversations donnent des choses comme " Bon léa tu vas sur le floor rejoindre les models et impacts il ont besoin d'aide pour steamer avant de pooler pour mettre le wash and wear à jour. Mais n'oublie pas que tu dois faire le refresh des forms pendant ton shift ! Understand?' Euh ouais je crois... j'espère parce que sinon je pourrais pas bosser quoi ?  Ils auraient du fournir un dictionnaire. Des managers directement importés des USA se baladent dans le magasin en lançant des "hey what's going on" ou des "what's uuuuuup" comme si on avait été amis toute notre vie... Je tiens à dire que l'image est assez drôle. Il y a un manager qui me plait bien mais il est français et parle normalement heureusement. C'est bien le seul avec qui j'ai peu de contact d'ailleurs ! Il me prend pour quelqu'un de timide je pense (moi :p)  et me drague gentiment. Pas mal il faut l'avouer mais vraiment prétentieux. De toute façon j'ai toujours Marco en tête. Et Mike. Et bien sure encore et toujours Thibault... Marco et moi avons couché ensemble il y a quelques jours mais cela s'est passé de manière assez particulière. On s'est retrouvés dans la chambre sans parler et il n'a fait pratiquement aucun bruit pendant tout le long du rapport. J'ai l'habitude d'un minimum de complicité... Au lieu de ça on s'est rhabillés rapidement, j'ai reveillé Inès qui dormait dans l'appartement et on est partis ! On s'est revus plusieurs fois en soirée puisqu'on passe notre vie ensemble en ce moment mais il est tellement bizarre ! Et puis avec Mike qui drague à côté c'est pas facile ! Durant notre dernière soirée ce dernier m'a embrassé un dizaine de fois dans la soirée, sachant qu'il n'est pas quelqu'un qui accepte le non. Mais j'adore ce mec, je crois qu'on peut dire qu'il est un peu mon alter ego. Il veut s'amuser, pense pas trop aux conséquences, se prend pas la tête, peut coucher sans réfléchir et c'est un mec vraiment drôle, toujours pret à faire la fête, j'adore! D'ailleurs ce soir, il a accepté ave plaisir de me suivre dans un plan complètement débile. Inès est toujours à fond sur Thomas alors que celui-ci ne lui fait que des coups de batârds (dernier en date : rendez vous à la coco beach de vincennes, jsuqu'au moment où lorsqu'on arrive il nous annonce qu'il est déjà chez lui ! Bilan : 40 e de taxi !) Donc j'ai proposé à Mike d'aider à le rendre jaloux à la soirée de ce soir mais si ça ne marche pas, j'ai fait promettre à Inès de lâcher l'affaire ! Heureusement parce que cette histoire ne veut pas finir... Dans un mois, on part à Biarritz rejoindre Paul, Damien, Matthias et les autres qu'on ne connait pas encore. Un trip entre filles avec Inès, Laure et moi avant que je ne m'envolle pour le Brésil pour deux mois. Je meurs de trouille, comme d'habitude je fais comme si de rien n'était mais je ne sais pas comment je vais réagir une fois là bas. Et si le projet n'aboutit pas, les gens qui avaient confiance en moi seront très déçus et je serai ridiculisé. Je veux vraiment réussir mais je ne parviens plus à travailler. Je suis en pilote automatique : soirée, travail, examens. Pas de révisions pour la première fois depuis des années, je n'arrive pas à m'intéresser à l'histoire ou aux lettres. Même mon projet me semble décevant  ! J'ai l'impression que c'est du déja vu et que je n'y arriverai pas. J'espère juste que je reviendrai avec un peu de matière. Justine me rejoint, c'est la vraie bonne nouvelle ! On verra donc comment ça se passe... 

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